La Confrérie des Jeteurs de Dés

Beryl a écrit : 27 août 2025, 07:01 Eh bien je ne suis pas d'accord. Je trouve même le procédé dégueulasse. Alors je m'en vais imbiber toute cette dégoulinade sucrée de quelques litres de vinaigre.
Je te rappelle que tu devais être notre prochain prèz. Si, si. On comptait sur toi.
Et toi, tu nous laisses tomber sous le prétexte fallacieux d'études nébuleuses qui feront de toi au pire un chômeur, au mieux un chômeur qualifié. Non seulement tu vas prendre la place d'un ou d'une autre dont on se fout éperdument, sa place dans une fac de glandeurs de première, mais aussi sa place dans un appart minable au loyer exorbitant (parce que c'est la crise et puis vous êtes 200 sur cet appart, alors faut vous décider vite, mon p'tit monsieur).
Tout ça pour quoi ? Hein, je te le demande ? Allez, avec un peu de bol, tu échapperas au chômage (qui n'existera bientôt plus avec la 25ème et dernière réforme (la crise, encore...)) et tu trouveras un boulot alimentaire qui va te miner tous les jours de ta morne vie. Tu vas te réfugier dans l'alcool bon marché et les clopes roulées avec les mégots que tu ramasseras par terre, parce que fumer du neuf, c'est un truc de riche et t'auras évidemment pas les moyens.
Avec un peu de bol, tu apprendras par un notaire poussiéreux qu'un vieil oncle inconnu des States (celui qui lisait dans le cimetière derrière chez lui) te lègue son manoir pourri au bord d'une falaise de la côte est, manoir que tu t'empresseras de revendre pour t'acheter la tienne, de baraque pourrie, et une vieille bagnole d'occaz qui va te bouffer le peu que tu gagnes en carburant et en pannes à la con dont les réparations te coûteront une blinde (bin oui, la crise, toujours !).
Et je te parle pas de ton couple et tes gosses, désirés ou non, qui se foutront de ta gueule quand tu leur montreras tes vieilles feuilles de persos pleines de ratures et de tâches de pizza et de Pépitos.
Alors, la larme à l'œil, tu te retourneras et tu nous verras, nous, dépités, les yeux humides, à te voir te débattre, englué dans ce quotidien tellement prévisible.
L'un ou l'une de nous s'approchera et te posera la main sur l'épaule en te disant : "Allez, tout ça est un mauvais rêve, monte dans la DeLorean, je te ramène à la maison".
Et tu te réveilleras dans ton lit, en sueur, le palpitant en rave party, avec toujours cette sensation de main amicale posée sur ton épaule.
Tu entendras alors une voix lointaine comme un écho dans ta tête, une petite voix qui te lancera une dernière fois (ou pas, selon ton choix) cette petite question rituelle : "Que fais-tu ?"

Beryl a écrit : 27 août 2025, 07:01 Eh bien je ne suis pas d'accord. Je trouve même le procédé dégueulasse. Alors je m'en vais imbiber toute cette dégoulinade sucrée de quelques litres de vinaigre.
Je te rappelle que tu devais être notre prochain prèz. Si, si. On comptait sur toi.
Et toi, tu nous laisses tomber sous le prétexte fallacieux d'études nébuleuses qui feront de toi au pire un chômeur, au mieux un chômeur qualifié. Non seulement tu vas prendre la place d'un ou d'une autre dont on se fout éperdument, sa place dans une fac de glandeurs de première, mais aussi sa place dans un appart minable au loyer exorbitant (parce que c'est la crise et puis vous êtes 200 sur cet appart, alors faut vous décider vite, mon p'tit monsieur).
Tout ça pour quoi ? Hein, je te le demande ? Allez, avec un peu de bol, tu échapperas au chômage (qui n'existera bientôt plus avec la 25ème et dernière réforme (la crise, encore...)) et tu trouveras un boulot alimentaire qui va te miner tous les jours de ta morne vie. Tu vas te réfugier dans l'alcool bon marché et les clopes roulées avec les mégots que tu ramasseras par terre, parce que fumer du neuf, c'est un truc de riche et t'auras évidemment pas les moyens.
Avec un peu de bol, tu apprendras par un notaire poussiéreux qu'un vieil oncle inconnu des States (celui qui lisait dans le cimetière derrière chez lui) te lègue son manoir pourri au bord d'une falaise de la côte est, manoir que tu t'empresseras de revendre pour t'acheter la tienne, de baraque pourrie, et une vieille bagnole d'occaz qui va te bouffer le peu que tu gagnes en carburant et en pannes à la con dont les réparations te coûteront une blinde (bin oui, la crise, toujours !).
Et je te parle pas de ton couple et tes gosses, désirés ou non, qui se foutront de ta gueule quand tu leur montreras tes vieilles feuilles de persos pleines de ratures et de tâches de pizza et de Pépitos.
Alors, la larme à l'œil, tu te retourneras et tu nous verras, nous, dépités, les yeux humides, à te voir te débattre, englué dans ce quotidien tellement prévisible.
L'un ou l'une de nous s'approchera et te posera la main sur l'épaule en te disant : "Allez, tout ça est un mauvais rêve, monte dans la DeLorean, je te ramène à la maison".
Et tu te réveilleras dans ton lit, en sueur, le palpitant en rave party, avec toujours cette sensation de main amicale posée sur ton épaule.
Tu entendras alors une voix lointaine comme un écho dans ta tête, une petite voix qui te lancera une dernière fois (ou pas, selon ton choix) cette petite question rituelle : "Que fais-tu ?"